1996-98 : CERFAV, Vannes-le-Châtel.
1996-98 : C.A.P. de souffleur de verre et diplôme de Compagnon Verrier Européen.
1995-96 : Parsons School of Design – Urban Glass, NY, USA. Certificate in Industrial Design, section verre.
1995-96 : Art Student League, NY. Dessin et peinture dans la classe de Robert Cenadella
2021 : Galerie Clara Scremini, Paris, Pétroline Dufayard, photogrammes.
2020 : Galerie Clara Scremini, Paris, Marie Sklodowska, travail en 2D.
2019 : Galerie Clara Scremini, Paris, Polymastos.
2019 : Galerie Tokonoma, Paris, Le merveilleux laboratoire de Marie Sklodowska.
2017 : Cadre Exquis, Paris, La chimie amusante.
2014 : MH Gallerie, Bruxelles, « Avec Adam et Eve ».
2012 : Galerie Clara Scremini, Paris, France. « Cellula ».
2011 : A&D Gallery, Anvers, Belgique. « Fishtre et fin ».
2011 : Galerie Christian Braggiotti, Amsterdam, Pays Bas. « Fishtre ! ».
2010 : Musée Roybet Fould, Courbevoie, France. « J’ai 10 ans», rétrospective de 90 pièces.
2008 : Galerie Clara Scremini, Paris, France. « Natures mortes, nature vivante ».
2007 : Galerie Christian Braggiotti, Amsterdam, Pays Bas.
2006 : Galleria Rossella Junck, Berlin, Allemagne. “Bye”.
2005 : Zest Gallery, London, GB. « Dream Features ».
2004 : Galleria Rossella Junck, Venise, Italie. “Le monde de l’enfance”.
2002 : Galleria Rossella Junck, Venise, Italie.
2001 : Galerie Clara Scremini, Paris, France.
2000 : Galerie Christian Braggiotti, Amsterdam, Pays Bas.
Musée des Arts Décoratifs, Paris.
Pièces des séries « Têtes », « Fishtre ! » , « Cellula » « Avec Adam et Eve » et « Polymastos ».
UPM, Prague, Tchéquie.
Pièce de la série « Marie Sklodowska ».
Musée du verre de Charleroi, Belgique.
Pièce de la série « Fishtre !»
Galerie am Museum – Eisch Atelier, Frauenau, Germany.
Pièces de la série « Avec Adam et Eve ».
Les Traces Habiles, Paris, dessins.
Ernsting Glasmuseum, Coesfeld-Lette, Allemagne.
Pièces des séries “Fishtre ! » et « Cellula ».
Museum of American Glass, Millville, USA.
Pièce de la série Cellula.
Musée du verre de Sars Poterie, France.
Pièces des séries « Têtes » et « Fishtre !»
Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, Châlons-en-Champagne, France.
Pièce de la série « Fishtre !»
GlazenHuis Museum, Lommel, Belgique.
Pièces de la série « Fishtre !»
Alexander Tutsek-Stiftung Foundation, Munich, Allemagne.
Pièce de la série « Têtes ».
Glassmuseet, Ebeltoft, Danemark.
Pièce de la série « Têtes ».
2022 : MH Galerie, Les rencontres d’Arles au Refuge arlésien, « Pétroline Dufayard » photogrammes.
2022 : Galerie Clara Scremini, PAD Paris.
2022 : Musverre, Sars Poterie, Cabinet de curiosité.
2022 : Prix Coburg pour le verre contemporain, Coburg, Allemagne.
2022 : Musée des Beaux-Arts de Nancy, Verre, 30 ans d’innovation au CERFAV.
2020 : Vivace et troppo, Château d’eau de Bourges et « Le Garage » à Amboise.
2020 : Galerie Clara Scremini, BRAFA, Bruxelles.
2019 : Musée des Arts Décoratifs de Pragues, Tchéquie, 13ième IGS.
2019 : Galerie Clara Scremini, PAD Paris.
2019 : GlazenHuis museum, Lommel, Belgique. The collection.
2018 : Musée, centre d’art du verre de Carmaux, « Aujourd’hui et demain ».
2017 : Musée Municipal d’Art et d’Histoire, Colombes.
2016 : Sédières castle, « Les couleurs du verre », pieces from the MAD collection.
2016 : Mint Museum, Charlotte USA « Fired Up: Contemporary Glass by Women Artists from the Toledo Museum of art ».
2016 : Toledo Museum of Art, Toledo, USA “Hot spot: contemporary glass from private collections”.
2016 : Musée du verre, Conches-en-Ouches, “Corps à corps”.
2015 : Musée des Arts Décoratifs, Paris, Trésors de sable et de feu.
2015 : Galerie am Museum Eisch Atelier, Frauenau, Allemagne.
2015 : SOFA Chicago, avec les AAF.
2014 : Liuli China Museum, Shangaï, French Art Tour.
2014 : Galerie Ken Saunders, Chicago, USA “Original voices”.
2014 : Prix Coburg pour le verre contemporain, Coburg, Allemagne.
2013 : Triennale européenne de la céramique et du verre, Mons Belgique
2013 : Museum of American Glass, Millville, USA « The Art of the Fellowship » et « Glass week-end ».
2012 : Musée Fabre, Montpellier, “Perturbations”.
2012 : Galerie Clara Scremini, PAD Paris et St-art Strasbourg.
2011 : Musée des Beaux Arts et d’Archéologie de Châlons-en-Champagne, “Variations sur la mise en boîte”
2010 : GlazenHuis Museum, Lommel, Belgique. “The taste of glass”
2008 : European Glass Context, Bornholm Danemark.
2008 : Musée de Conches, Conches, France. “La nouvelle generation”.
2005 : Heller Gallery, NY, USA. « Viewed through Glass ».
2005 : Glassmuseet, Ebeltoft, Danemark. « Stories and Fairytales » en hommage à H .C. Andersen.
2004 : Musée de l’outil et de la pensée ouvrière, Troyes, France. «Exposition internationale – La puissance du verre »
2002 : Galleria Rossella Junck, Venise, Italie. Exposition « Venezia Vetro 02 » et SOFA de Chicago.
2001 : Glassmuseet, Ebeltoft, Danemark. « Contemporary glass from France »
2000 : Glassmuseet, Ebeltoft, Danemark. « Dialogue »
1999 : Galleria Marina Barovier, Venise, Italie. « Vetro al Femminile »
2018 : IGS, Novy Bor, Tchéquie.
2009 : CGCA au Wheaton Art and Cultural Center, Milville, NJ, USA.
2020 : « Polymastos »
2019 : « Le merveilleux laboratoire de Marie Sklodowska »
2014 : « Avec Adam et Eve »
2012 : « Cellula »
2011 : « Fishtre ! »
2010 : « Le verre en tête(s) », texte de Jean-Luc Olivié, Conservateur en chef au Musée des Arts décoratifs de Paris.
2002 : « Anne-Lise Riond Sibony », Galerie Rossella Junck Venise, Italie. Texte de Silvano Tagliapetra
Le travail d’Anne-Lise Riond Sibony est polymorphe, chaque pièce emprunte des formes figuratives, abstraites ou fictionnelles afin d’incarner des fragments d’une histoire personnelle, familiale, d’une mythologie ou d’une histoire universelle.
Dans une délicatesse, une sensualité, chaque pièce brouille les pistes de ce que l’on pense regarder : un organisme cellulaire, un morceau de corps de l’antiquité, une tête ; il y a toujours en arrière-plan une histoire qui peut venir nous dérouter souvent avec humour.
Le verre devient pour Anne-Lise Riond Sibony le médium de ses rêveries, de ses archéologies personnelles, de ses souvenirs, de ses émotions.
Ses recherches ont autant de facettes que le verre a de propriétés. A l’infini l’artiste peut ainsi créer des passerelles, des jeux, des dialogues entre ses questionnements et la matière. Elle vient créer, confronter des champs de tensions entre des pôles opposés : figuration et abstraction, lyrisme et scientifique, fiction et réalité, légèreté et mélancolie.
Le verre est à sa merci pour prendre la formes des histoires, des expérimentations, des ailleurs qu’Anne-Lise veut créer ou faire (re) découvrir.
Ainsi, dans une série intitulée Marie Sklodowska, c’est le personnage de Marie Curie qui revit dans un ensemble de pièces en 2D, puis tri dimensionnellement, et enfin de façon virtuelle par un avatar sur les réseaux sociaux.
Des expérimentations cellulaires fictives, oniriques s’inventent dans le sillon du réel.
Ou encore dans les pièces soufflées Polymastos, dans lesquelles on découvre des fragments de chimères tirées de l’Artémis d’Ephèse qui porte un ensemble de seins.
L’artiste vient déconstruire, radicaliser, multiplier la forme pour nous donner à voir une nouvelle mythologie, abstraite et sensuelle.
Elle tire le fil d’une histoire qui se dessine puis s’élargit, se souffle pour se fixer dans une forme qui parfois lui échappe ; elle laisse une place à « l’accident », à l’imprévu que peut apporter le verre.
Dans sa série Têtes, elle dessine des personnages sur des boules de verre qui, une fois soufflées, se métamorphosent, se transforment ; la matière verre est impliquée dans la distorsion de la ligne, dans le glissement du 2 dimensions du dessin au volume, dans la déviation du souvenir.
Elle pousse le verre dans ses retranchements pour devenir davantage plastique.
Il peut parfois sembler disparaître au détour d’une nouvelle série, mais il reste toujours en filigranes à travers la peinture, le photogramme, le dessin: en arrière-plan, il y a toujours le verre.
L’art d’Anne-Lise Riond Sibony est un peu comme un palimpseste, dans son double statut que lui confère sa définition, il est à la fois la trace d’une disparition et porteur d’une nouvelle création.
Il se nourrit d’idées passées et s’inscrit dans des créations nouvelles, où chacune d’elle garde une trace de la précédente.
Dans sa dernière série Pétroline Dufayard, c’est le palimpseste familial qui s’y joue et qui se révèle dans des photogrammes, entre hommage et mystère, les histoires s’empilent, apparaissent sur le papier photographique dans la magie de la chambre noire.
Fictif ou réel, ce que nous regardons tente de nous duper, de véritables cellules issues d’un laboratoire ou un trompe-l’œil venant de l’imaginaire de l’artiste ? Anne-Lise Riond Sibony par des tours de passe-passe techniques, se joue de nous, tout comme le verre peut le faire.
Dans les contraintes du verre, elle empreinte des chemins détournés pour nous dévoiler des éléments, toujours sur un fil.
Cette matière, elle la rencontre en 1995, aux Etats-Unis. Elle vit alors à New-York et découvre l’Urban Glass, atelier de soufflage à Brooklyn.
Elle y suit une formation (Parsons School of Design) qu’elle va compléter en France au CERFAV (Centre Européen de Recherches et de Formation aux Arts Verriers- Vannes-le-Châtel) pendant deux ans.
L’artiste essaie, tâtonne, se confronte à la matière, aux techniques pour que l’œuvre se réalise coûte que coûte, et même si le verre répond parfaitement à l’insatiable recherche de l’artiste, par ses infinies possibilités, elle ne s’interdit pas de le faire dialoguer avec d’autres médiums tels que la peinture, la photographie, le dessin : Pourvu qu’il y est la forme !
Chaque pièce semble nous souffler : Que regardez-vous ?
Chaque pièce nous divulgue une histoire à demi-mots faisant partie d’un tout plus vaste, laissant au regardeur une place pour se faufiler, pour s’interroger et ainsi appréhender notre quotidien, nos souvenirs, notre mémoire collective.
Cette multitude de langages, cette pluralité de techniques confèrent une émotion touchante, presque familière aux pièces d’Anne-Lise Riond Sibony.
Anne-Lise Riond Sibony est nominée pour le Coburg prize for contemporary glass 2022.
Elle participera à l’exposition « Cabinets de curiosités » du 12 février au 21 août 2022 au MusVerre, et sera l’artiste invitée principale de la Biennale du Verre de Colombes en 2023.
Trois de ses pièces viennent de rentrer dans les collections du Musée des Arts Décoratifs.
Julie Dalouche, Paris, 2021